Hadopi : Pierre Lescure, le marteau et le magot..!!

Hadopi : Pierre Lescure, le marteau et le magot....voir ci dessous....a+...;malaga..
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Il y a 14h 33min dans Politique par Emmanuel Torregano
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Lors du Festival d’Avignon, Pierre Lescure s’est exprimé pour la première fois sur la mission qui lui a été confiée par le gouvernement........

La mission confiée à Pierre Lescure sur "l’exception culturelle Acte II" n’a pas commencé officiellement, que déjà pour certains, les jeux sont faits. L’expertise et la détermination que l’ancien patron de c@n@l Plus mettra dans cette tâche n’ont pas à être discuté, encore... En revanche, le cabinet de la rue de Valois ne se prive pas en privé de rassurer ses interlocuteurs : "nous avons déjà quelques idées", fanfaronne t-il ! Alors, est ce une mission pour la galerie ? Un échappatoire bien pratique au moment où le nom Hadopi cristallise instantanément tous les reproches et les débats ?

Certainement, d’autant que François Hollande a déjà affirmé plusieurs fois qu’il entendait se battre aux côtés des créateurs pour le respect de leurs droits sur le Net. Ce qui s’est traduit dès la fin de l’élection par la mise au rencard de plusieurs têtes pensantes de la gauche (Christian Paul, Didier Mathus, etc.), car elles avaient eu l’outrecuidance d’apporter des solutions différentes : Licence globale renommée en contribution créative pour les géniteurs, ou encore dépénalisation des soit disant échanges hors marchands sur le Net. Depuis, ces personnalités socialistes, isolées, crachent leur bile dès que leurs nouvelles attributions le leur permettent.

Aurélie Filippetti, l’actuel ministre de la Culture, s’est, elle aussi, échouée sur les brisants montés par les industriels du divertissement "made in France". Depuis, on la voit en effet enchainer les gaffes, et avaler bien des couleuvres...

Mais que ne ferait-on pour un maroquin ? Bref, la ministre a encore un peu de temps pour enfin maîtriser les dossiers d’un ministère qui vit depuis sa création une schizophrénie paralysante. D’un côté le patrimoine, l’action artistique, etc., qui monopolise 90% des ressources budgétaires, et de l’autre, les médias, et les industriels de la musique, de l’audiovisuel, qui saturent bien souvent l’espace médiatique.

Effort insuffisant
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La mission Lescure, dont il n’existe pas encore de lettre de mission - elle circule encore entre Matignon, l’Elysée et le cabinet du ministre de la Culture -, va elle aussi naviguer entre ces rochers menaçant. Le premier est sans doute, l’idée que la régulation de l’offre est impossible sur le Net.

L’Hadopi sous sa forme actuelle s’y est cassé les dents, faute de budget, mais aussi de moyens législatifs. L’épisode qui a opposé la Sacem et la présidente de l’Hadopi Marie Françoise Marais, fut pour cela, exemplaire. La société civile s’entêtait à ne pas délivrer le blanc seing aux portails de Vod, après de longs mois, et pour certains des années de négociations. La labelisation était donc impossible, mais l’Hadopi est passée outre, déclenchant la colère de la Sacem. Depuis, le torchon brûle, et les dernières sorties médiatiques de Jean-Noël Tronc, le nouveau Dg de la Sacem, n’ont pas d’autres origines.


Lors d’une intervention en marge du Festival d’Avignon, Pierre Lescure a d’ailleurs évoqué cet aspect de la mission Hadopi, soulignant que l’effort avait été insuffisant. Difficile de lui donner tort... néanmoins si c’est à partir de ce constat qu’il entend déléguer la promotion des services légaux à ceux qui le demandent : ministère ou ayant droit. Le remède pourrait bien être pire que le mal... On se souvient en effet de l’affaire malheureuse de la carte Musique, version 1 et 2, ou encore, des portails regroupant les plateformes légales. Bref, si la campagne de communication pour PuR fut au même titre, une sorte d’ovni, elle démontre surtout l’absence de prise de conscience du législateur.

L’offre légale doit être une affaire de régulation, avec des moyens forts apportés dans la corbeille de naissance d’une autorité indépendante égale en pouvoir à l’Arcep ou le CSA, mais sur des territoires différents. Sur ce terrain toujours, une articulation avec le centre national du numérique, dont on attend la refonte, devra évidemment être prise en compte.

Juste
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L’autre gros écueil correspond à la riposte graduée. Sa finalité dans l’action peut aller jusqu’à la suspension de l’accès pour l’internaute. Pierre Lescure, conscient des messages de la majorité gouvernementale sur ce sujet, s’est déjà prononcé contre, tout en y mettant les formes. Cette proposition d’abolir la coupure d’accès fait pratiquement l’unanimité ; les producteurs de musique n’y étaient déjà pas très favorables lors de la rédaction de la loi, avant d’être convaincus de l’introduire par Vivendi ! Qui depuis n’a plus l’aura qui était la sienne à l’époque sur ces affaires...

Cependant, la mise en place d’une amende, que la Sacem rêve de voir automatique poserait certainement un souci pour un gouvernement de gauche. Toucher au porte monnaie, alors que l’action du gouvernement va dans le sens d’une relance par le pouvoir d’achat, et une "juste" répartition de l’effort, comme l’on dit en novlangue hollandiste, une amende sur le P2P aurait un goût amère pour le simple internaute-citoyen.

D’autant plus, si les ayant droit opèrent un retournement habile des outils de surveillance à leur disposition pour en superviser la mise en place, et bien sûr récupérer le produit, au nom d’un "juste" retour de la part p!r@t***ée.......!!