Le contrat d'itinérance entre Free et Orange pourrait rapporter 2 milliards d'euros...voyez ci dessous...a+...malaga..
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Brève rédigée le 17/04/2012 à 15h57 par Arik Benayoun
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Stéphane Richard, le PDG d'Orange s'est à nouveau exprimé sur l'arrivée de Free Mobile. Finalement, il se félicite de l'arrivée de Free dans le secteur de la téléphonie mobile. Grâce à l'accord d'itinérance signé avec Iliad, Orange devrait empocher 2 milliards d'euros.
Stéphane Richard a enterré la hache de guerre avec Xavier Niel. Alors qu'au lancement de Free Mobile, le PDG d'Orange s'était violemment emporté contre le nouvel entrant, l'ambiance est à la détente. Dans une interview donnée au journal Libération, le patron d'Orange a dressé un premier bilan des trois mois de présence de Free Mobile dans le secteur de la téléphonie.
S'il reconnaît que l'arrivée du nouvel opérateur a été un véritable « électrochoc », il ne cache pas sa satisfaction. En effet, finalement, Orange est le grand gagnant de l'ouverture du secteur de la téléphonie mobile. Grâce à l'accord d'itinérance signé avec Free (le contrat qui permet à Free Mobile d'utiliser les antennes d'Orange là où ses antennes sont absentes), l'opérateur historique devrait empocher la somme de 2 milliards d'euros d'ici 2015.
« On avait dit que le contrat devait nous rapporter 1 milliard d'euros. Cela pourra aller jusqu'au double en fonction de la capacité de Free à développer son réseau », se félicite Stéphane Richard.
Par ailleurs, si les premières semaines qui ont suivi l'ouverture du réseau de Free Mobile, un vent de panique a gagné tous les opérateurs avec les départs en masse d'abonnés, il semblerait que l'effet Free Mobile s'estompe même si on estime à 2,5 millions le nombre de nouveaux abonnés. « La vague d'adhésion à Free Mobile est aujourd'hui retombée.
Les gens vont commencer à regarder la question de la qualité de service, de l'acquisition du terminal et des contenus » explique Stéphane Richard avant de citer l'exemple britannique où la part des forfaits SIM-only ne représentent que 15 % du marché.
Enfin, il a dénoncé l'inconséquence de Bruxelles en critiquant son côté trop libéral et en expliquant à nouveau que l'on ne peut pas demander à un opérateur d'investir dans des infrastructures coûteuses tout en lui enlevant une partie de ses revenus.
« On demande d'un côté aux opérateurs d'investir 25 milliards dans la fibre optique ; de l'autre, on fait tout pour faire émerger un acteur low-cost qui va les priver de leurs ressources pour investir » clame Stéphane Richard.
En conclusion, les déboires rencontrés par Free Mobile ces dernières semaines avec les pannes de réseau et les menaces de Stéphane Richard sur une éventuelle rupture du contrat d'itinérance ont profité à Orange. Les deux perdants semblent bel et bien être SFR et Bouygues Telecom.