Orange investit massivement dans le VDSL2 ....

Orange investit massivement dans le VDSL2 : risques pour la fibre optique ?...voir ci dessous....a+...malaga..
---------------------------------------------------------------------------------------------
Brève rédigée le 08/07/2013 à 11h10 par Arik Benayoun
----------------------------------------------------------------------
Après Free et Bouyges Telecom, Orange a aussi annoncé qu'il allait investir massivement dans le VDSL2. Cependant, cette décision fait grincer des dents ceux qui souhaitent une accélération du déploiement de la fibre optique, à commencer par SFR. Ils craignent que le développement de cette technologie qui permet d'obtenir du très haut débit sur la ligne de cuivre ralentisse celui de la fibre optique.

Décidément, les opérateurs, Orange en tête, ne sont pas encore prêts à se passer de la rente du cuivre. Alors qu'Orange va expérimenter l'extinction du cuivre à Palaiseau, l'opérateur annonce qu'il va équiper 5 000 centraux téléphoniques en VDSL2 à l'automne. Une décision de taille car à eux seuls, ces centraux représentent 60 % de la population française.

Le VDSL2 est une technologie qui permet d'atteindre du très haut débit sur la ligne de cuivre. En théorie, il est possible d'atteindre jusqu'à 55 Mbit/s en débit descendant et jusqu'à 6 Mbit/s en débit montant. Toutefois, peu de foyers pourront bénéficier du très haut débit grâce au VDSL2. Pour en profiter, il faut être situé à moins de 1 kilomètre du central téléphonique et être relié directement au central. Le signal ne doit pas passer par un sous-répartiteur. Selon certaines études, seuls 6 % des lignes bénéficieront d'un débit supérieur à 30 Mbit/s. Pour connaître l'éligibilité d'une ligne à cette technologie, des sites comme DegroupTest.com et Bonabo.fr peuvent aider les consommateurs à y voir clair.

Si de nombreux internautes se réjouissent du déploiement de cette technologie, certains experts s'en inquiètent. A commencer par Olivier Henrard, secrétaire général de SFR, qui a déclaré dans le journal Les Echos « « les déploiements VDSL2 vont avoir nécessairement un impact sur le déploiement de la fibre optique, car ils créent une confusion sur les messages commerciaux dans l'esprit à la fois des abonnés potentiels et des investisseurs : il faut donc les limiter au maximum, sans quoi le modèle économique de la fibre sera plombé. »

Jean-Yves Charlier, nouveau directeur général de SFR va plus loin. Pour lui, en présentant des offres VDSL2 comme l'équivalent des offres fibre optique, les opérateurs comme Free ou Bouygues Telecom risquent de semer la confusion chez les consommateurs. Légalement, ces offres fourniront bien du très haut débit mais dans la réalité, on sera bien loin des débits fournis par la fibre optique qui sont deux fois plus élevés. Sachant que Free et Orange ont équipé leurs dernières box (Freebox Revolution et Livebox Play) de puces VDSL, on comprend mieux son inquiétude. Les premières Box Evolution n'étant pas compatibles avec le VDSL2, SFR devra fournir aux abonnés éligibles la toute dernière version de sa box.

L'ARCEP veille au grain
-------------------------------
Antoine Darodes, chargé du pilotage du déploiement de la fibre optique se veut rassurant. Pour lui, le nombre limité de foyer éligible au VDSL ne devrait pas être frein au chantier de la fibre optique. Quant à l'utilisation commercial du VDSL2, l'ARCEP sera vigilante. «Nous serons très attentifs à la communication des opérateurs. Il n'est pas question de les autoriser à vendre du plaqué or pour de l'or massif », a déclaré Antoine Darodes.

Il est encore tôt pour évaluer l'impact du VDSL2. D'un côté, il peut populariser les usages liés au très haut débit (téléchargement de gros fichiers, visioconférence, TV HD...), mais d'un autre, il peut inciter les opérateurs à lever le pied sur la fibre optique. Autre possibilité, les opérateurs peuvent aussi répartir différemment leurs efforts sur le très haut débit en favorisant les zones mal desservies en haut débit. Enfin, le VDSL montre que le cuivre est loin d'être mort surtout avec la dernière découverte d'Alcatel-Lucent qui est parvenu à atteindre 1,1 Gbit/s sur du cuivre.

Source : Les Echos