La guerre entre Free et Bouygues se poursuit....voyez ci dessous....a+...malaga..
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Article rédigé le 04/09/2012 à 15h48 par Charles Pietri
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Invité à l'antenne de Good Morning Business, Maxime Lombardini a dressé un premier bilan de Free Mobile. Le directeur général d'Iliad s'est également exprimé sur les critiques formulées par Martin Bouygues et n'a pas manqué de lancé une salve contre Bouygues Telecom.
L'arrivée de Free dans le secteur du mobile a heurté quelques sensibilités. Martin Bouygues est celui qui s'est montré le plus hostile à l'entrée en scène d'un quatrième opérateur. Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad a saisi l'occasion d'une interview sur BFM pour répondre à ces critiques.
Maxime Lombardini n'a pas mâché ses mots : « Le meilleur, c'est la critique de Bouygues. Qui nous dit en gros Free n’investit pas dans le mobile. Dans le fixe, que fait Bouygues ? Ils n’ont pas mis un euro dans la fibre optique. Nous, on a mis 700 millions. Ils font quoi ? Ils s’installent sur le réseau de Numericable. Dans l’ADSL, on a dégroupé 4 500 répartiteurs. C’est des investissements ! On a investi dans l’ADSL 3 milliards sur les dix dernières années. Bouygues, il fait quoi ? Il va s’installer sur le réseau de SFR. Ils ont fait 600 répartiteurs et puis après, ils utilisent celui de SFR. »
Martin Bouygues avait comparé les MVNO à des coucous et avait expliqué : « déployer un réseau 3G pour 1 milliard d'euros, comme l'affirme Free, me paraît impossible, sauf à faire le coucou sur le réseau des opérateurs en place. »
Le directeur général d'Iliad évoque un double discours du groupe Bouygues : « Je suis ultralibéral quand ça m’arrange, et je suis quasi marxiste quand ça m’arrange, parce qu’il y a un concurrent. » Maxime Lombardini rappelle qu'il a travaillé pendant une quinzaine années chez Bouygues et qu'il parle donc en connaissance de cause.
L'apparition de Free Mobile signifie effectivement une baisse de rentabilité du secteur. Le dirigeant d'Iliad ne nie pas ce fait mais reste mesuré sur l'ampleur des conséquences : « La rentabilité des concurrents diminue, elle reste très élevée ! Y compris celle de Bouygues ! Bouygues dégage des free cash flows positifs, y compris sur le premier semestre, le résultat demeure considérable. Comparez les résultats des trois opérateurs mobiles au reste de l'industrie française, après Free Mobile, après l'arrivée de la concurrence, après la baisse de prix ! »
Maxime Lombardini enfonce le clou en évoquant les dividendes versés l'an dernier : « Nos concurrents distribuent massivement des dividendes. Ce n'est pas une critique, cela fait partie du système capitaliste. […] Les groupes des trois opérateurs ont distribué en 2011 5,5 milliards d'euros de dividendes. Ça vous donne l'impression d'entreprises en difficulté ? Ça vous donne l'mpression d'un champ de ruines ? Nous, on a distribué 21 millions d'euros de dividendes. »
Face à ces propos qui qualifient clairement les opérateurs en place de machines à cash, on se demande qui d'Orange, de SFR ou de Bouygues Telecom répondra le premier.......... En tout cas, la hache de guerre n'est pas prête d'être enterrée.
Source : DegroupNews