Free Mobile : Xavier Niel sort de son silence...!!

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Brève rédigée le 22/06/2012 à 10h25 par Arik Benayoun
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La coupe est pleine. Après avoir entendu pendant des mois tout et son contraire sur Free Mobile, Xavier Niel a décidé de répondre à ses détracteurs dans une tribune libre du journal Les Echos. Après avoir rafraichi la mémoire des lecteurs, l'actionnaire majoritaire d'Iliad, la maison mère de Free, défend le modèle économique de son entreprise et pointe du doigt la politique de dividende d'Orange, SFR et Bouygues Telecom.

Les récentes attaques sur l'impact de Free Mobile sur les pertes d'emplois dans le secteurs des télécommunications sont restées en travers de la gorge de Xavier Niel. Dans une tribune parue dans les Echos intitulée « Free Mobile : mythes et réalités », fondateur d'Iliad a choisi de faire une mise au point sur la situation.

Pour Xavier Niel , le raisonnement qui voudrait que la baisse des prix sur le mobile entraîne une baisse des coût et donc des pertes d'emplois est « simpliste » et masquerait une vision dépassée de l'économie........ Pour lui la concurrence est saine......

Pour défendre sa vision, Xavier Niel a d'abord fait un rappel de la situation des télécoms avant l'arrivée de Free Mobile, afin de démontrer que les trois grands opérateurs ne sont pas des anges.

Il n'hésite pas à rappeler la situation d'oligopole formé par le trio, Orange, Bouygues Telecom et SFR....... Condamné pour entente illicite en 2005 par l'autorité de la concurrence, ce trio maintenait « des offres commerciales parmi les plus chères et les plus complexes d'Europe. »

De plus, il rappelle que le but de la commercialisation des offres quadruple play était de lutter contre les opérateurs virtuels et que l'utilisation de centres d'appels situés à l’étranger était une pratique mise en place bien avant l'arrivée de Free Mobile. Enfin, en développant leur propres réseaux de distribution physique, Orange, Bouygues Telecom et SFR ont quasiment éradiqué les boutiques indépendantes.

Ainsi, Free Mobile n'est pas à l'origine de tous les maux et certainement pas des pertes d'emplois.

Il rappelle le secteurs des télécoms est passé de 156 000 postes en 1998 à 124 000 en 2009 (quand Free Mobile n'existait pas).

Mais Xavier Niel point du doigt la politique d'investissement des trois grands opérateurs. Rappelant qu'Iliad ne verse quasiment aucun dividende à ses actionnaires (Orange versera un dividende de 1,40 par action au titre de l'année 2012), il insiste sur le fait que son entreprise réinvestit 50 % de son chiffre d'affaires contre 12 % à 20 % pour les autres groupes de télécommunications.

« Et gardons à l'esprit que, même avec Free Mobile, les trois opérateurs historiques vont demeurer très prospères. Leurs maisons mères viennent de faire voter par leurs assemblées générales respectives le versement de 5,5 milliards d'euros de dividendes et ces derniers resteront considérables l'année prochaine. » écrit Xavier Niel.

Enfin, il rappelle que Free Mobile a créé 1 500 emplois l'an dernier et que Free a multiplié par cinq son nombre de centres d'appels en France. Il réfute l'idée selon laquelle Free Mobile se développerait sur les investissements des autres.

L'accord d'itinérance avec Orange lui coûte cher et il a plus intérêt à déployer rapidement son propre réseau d'antennes......

Pour conclure, Xavier Niel fustige la politique de dividende de l'oligopole formé par Orange , Bouygues Telecom et SFR qu'il qualifie de politique de rente.

Mais Xavier Niel va plus loin et interpelle les pouvoirs publics en exposant une vision plutôt libéral de l'économie : « Ce n'est pas en protégeant des oligopoles de la concurrence, surtout en matière de nouvelles technologies et de numérique, que cet objectif sera atteint.

» Arnaud Montebourg, qui a sermonné l'ARCEP pour l'attribution de la quatrième licence de téléphonie mobile la semaine dernière, appréciera.....

Source : Les Echos...