c@n@l plus et Orange cinéma séries, le feuilleton continue !

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Il y a 14h 44min dans Old fashion media par Emmanuel Torregano
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Lors d’une rencontre à Cannes, Orange a proposé c@n@l de prendre une part minoritaire dans l’ensemble OCS/tipi. Stéphane Richard sauve la face mais fait un grand trait sur sa stratégie de partenariat dans les contenus.

La proposition de Stéphane Richard à son homologue de c@n@l+, Bertrand Meheut est la suivante : c@n@l+ groupe ne détient plus qu’une position minoritaire dans la co-entreprise fusion d’Orange Cinéma Séries et de tipi, comme l’a indiqué La Tribune. Voilà ce que les deux patrons se sont dits lors d’un rendez-vous secret en plein festival de Cannes, comme nous le révélions.

Cette nouvelle offre montre clairement que le premier message de c@n@l+, qui ne souhaitait visiblement plus de cette fusion comme elle était prévue : 50/50 avec un opérationnel dans les mains de la filiale de Vivendi, a parfaitement été reçu par Orange. Et l’opérateur fait d’une pierre deux coups, puisqu’il va pouvoir revenir triomphant vers ses syndicats, qui étaient vent debout dans cette affaire, prêts à trainer Orange au pénal !

Ils ont d’ailleurs été prévenus des changements des termes de l’offre, et un conseil d’entreprise doit avoir lieu le 29 juin pour approuver l’opération. c@n@l+ prendrait entre 34 et 40% dans le nouvel ensemble né de la fusion de tipi et d’OCS.

Stéphane Richard a donc mis de l’eau dans son vin, en acceptant de maintenir les contenus au coeur de la stratégie de l’opérateur, sans en déléguer l’opérationnel à un partenaire.

Non concurrence.:?:
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De son côté, c@n@l+ a aussi des raisons d’être satisfait. Comme nous l’avions écrit, Rodolphe Belmer, le directeur général, n’est plus très enthousiaste concernant cette fusion avec OCS, et préfère concentrer les forces du groupe dans le lancement de la chaîne Canal20, sur la télévision numérique gratuite.

Ce projet d’envergure, qui en quelques années pourrait être comparable au c@n@l Plus original en termes d’audience, mais pas de chiffre d’affaires, va nécessiter un investissement de 50 à 100 millions d’euros par an. Et la rentabilité n’est pas évidente à court terme, et optimiste à moyen terme.

Le marché de la télévision gratuite est très encombré, avec une concurrence acharnée, qui d’ailleurs se déchainera lors de l’arrivée de Canal20 - le lobbying de M6 et TF1 est déjà très intense pour trouver le meilleur moyen de mettre des bâtons dans les roues de la chaîne.
c@n@l va maintenant poursuivre les discussions avec Orange. Le groupe n’a en effet pas beaucoup à gagner dans l’opération telle qu’elle se profile.

La distribution du bouquet de chaines cinéma et séries d’Orange n’est pas un impératif pour la filiale de Vivendi, surtout lorsqu’elle n’en possède pas la majorité ou le contrôle opérationnel - d’autant que ce bouquet sans l’offre VOD perd le principal de sa valeur.

Un accès à la technologie France Télécom n’est absolument pas garanti avec une part minoritaire dans OCS. Que va donc pouvoir tirer c@n@l de cet accord tronqué ? Certainement que la chaine va proposer un pacte de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] agression avec l’opérateur.

Celui-ci conserve la majorité d’OCS, et prend donc à sa charge la majorité du relancement du bouquet, qui a perdu près de 160 000 abonnés depuis le début d’année. Trouver une dynamique se fera à coup de millions, une bonne centaine ...

D’autre part, c@n@l pourrait aussi obtenir de France Télécom des engagements sur les ventes de c@n@ls@t en boutique Orange... Il y a de quoi faire....:!:!