Fictions de prestige contre séries américaines..??

Fictions de prestige contre séries américaines....voir les infos a ce sujet , ci dessous...a+...malaga...
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Par Paule Gonzales le 06/04/2011 Mise à jour : 12:02

Lagardère ­Entertainment et c@n@l+ ont produits Les Borgias avec le scénariste à succès Tom Fontana et le réalisateur Oliver Hirschbiegel.

Les chaînes de télévision cherchent des fictions événementielles pour s'affranchir des séries américaines....il est urgent de réagir, face a l invasion des séries américaines, sur < tous > nos écrans tv....

Pour contrer les dommages annoncés de la télévision connectée, les chaînes recherchent des séries exclusives financées comme des films, avec un casting prestigieux et coproduites par des producteurs indépendants.


Ce faisant, les chaînes cherchent ainsi à s'affranchir de leur dépendance vis-à-vis des studios hollywoodiens qui produisent les séries américaines omniprésentes aujourd'hui.

Ainsi, la série événement ­Camelot , un remake de la légende du roi Arthur avec Eva Green, ­Joseph Fiennes et Jamie Campbell Bower, est produite par le britannique GK TV, le canadien Take 5 et l'irlandais Octagon.

L'autre série vedette Moby Dick est produite par l'allemand Tele München avec William Hurt et Ethan Hawke.

Enfin, Lagardère ­Entertainment et c@n@l+ ont produits Les Borgias avec le scénariste à succès Tom Fontana et le réalisateur Oliver Hirschbiegel (La Chute). «Il est plus facile de fédérer plusieurs pays autour d'un livre ou d'une ­histoire mondialement connue qu'autour d'une fiction contemporaine qui ne concerne qu'un seul pays» , rappelle Herbert Kloiber, PDG de Tele München.

«Face à la fragmentation des audiences et à la banalisation des productions américaines, nous devons inventer nos propres exclusivités. Cela impose de créer des contenus de classe mondiale», affirme Rodolphe Belmer, directeur général de c@n@l+.

«Demain, les grandes séries américaines seront directement disponibles via la télévision connectée. Nous devons nous dégager de ce type d'approvisionnement pour inventer nos propres contenus. Cela passe par la création de ces mégamétrages qui sont au petit écran ce que les blockbusters sont au cinéma», insiste-t-il.

Et de fait, le budget des Borgias avoisine les 25 millions d'euros, celui de Camelot serait d'une cinquantaine de millions d'euros tandis que la minisérie Moby Dick atteint 17 millions d'euros pour un deux fois 90 minutes. Et, encore, souligne Herbert Kloiber, «les deux minutes qui mettent en scène la baleine, nous ont coûté la bagatelle de 1,5 million d'euros!». Soit plus que le coût horaire que concède aujourd'hui un grand diffuseur européen.

À la recherche d'un joint-venture
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«Là où un grand réseau américain est capable de mettre 2,5 millions d'euros de l'heure sur une série, nous arrivons péniblement à 1,5 million, tandis que les chaînes gratuites ne dépassent pas les 700.000 euros. Il est impératif de rejoindre les standards internationaux», souligne Rodolphe Belmer qui n'entend pas vendre Les Borgias à une chaîne gratuite française. Devant les sommes en jeu, seules les coproductions internationales peuvent fonctionner.

«Cela nous permet d'offrir à l'écran une qualité deux fois supérieure aux sommes mises par chacune des parties», explique Takis Candilis, patron de Lagardère Entertainment et d'Atlantic Productions - qui a mis 8 millions d'euros sur la table pour Les Borgias.

Mais ces montages restent artisanaux et aléatoires. c@n@l+ entend donc les industrialiser à raison de deux projets par an.

La chaîne cherche «un partenaire pour créer un joint-venture». Seul Camelot a réussi à monter et réaliser son projet en un an: «Nous avons prévendu la série dans la foulée de l'annonce au MIPTV 2010», explique Craig Cegielski, patron de GK TV, producteur de Camelot, diffusé sur la chaîne américaine Starz.

«Aujourd'hui, premier jour du MIP, tout est vendu», sourit-il. Y compris en France où M6 aurait pris une option sérieuse au nez et à la barbe de TF1. Mais pour Laurent Storch, directeur des programmes de TF1, ces epic drama «sont aussi difficile à maîtriser que le cinéma en terme d'audience.

De toutes les ­séries que j'ai vues, aucune ne me semble capable de passer le seuil des 7 millions de téléspectateurs». Dommage pour l'autre Borgias de l'américain Show Time, concurrent du projet c@n@l+, qui cherche un diffuseur en France. À défaut de TF1, France Télévisions aurait été contacté........