La crise expliquée aux nuls...
Enfin ! Une explication simple !!!
Super bien expliqué !
LA CRISE POUR LES NULS:
Comment en est-on arrivé là ? (tout le monde va enfin piger).
Jef est propriétaire d'un bistrot.
Il réalise soudain que tous ses clients sont des alcolos
qui n'ont pas le temps de bosser et ne peuvent donc plus fréquenter son bistrot.
Il imagine alors un plan marketing génial: "picole aujourd'hui, paie demain".
Il tient rigoureusement à jour son carnet de "poufs",
ce qui équivaut donc à consentir un prêt à ses clients.
Chiffre d'affaires et bénéfices explosent et son bistrot devient vite,
sur papier, le plus rentable de la capitale.
Ses clients, s'endettant chaque jour davantage, acceptent sans réchigner des augmentations régulières du prix du godet gonflant ainsi
(toujours sur papier) les marges du bistrot.
Le jeune et dynamique représentant de la banque de Jef, se rendant compte que ce tas de “poufs” sont en fait des contrats à terme (Futures) et donc un actif,
propose des crédits à Jef avec les “poufs” en garantie.
Sa trouvaille géniale vaut au banquier visionnaire un plantureux bonus.
Au siège de la banque, un trader imagine alors un moyen pour se faire de belles commissions: ils convertissent
les “poufs” en “PICOLOBLIGATIONS”.
Les “Picolobligations”sont alors "titrisées" (converties en paquets de titres négociables) afin d'être vendues
sur le marché à terme.
Confiants à l'égard de leur banquier et avides de hauts rendements,
les clients ne captent pas que ces titres qui leur sont fourgués comme "obligations AA", ne sont en fait
que les “poufs” d'alcolos feignasses.
Les “Picolobligations”deviennent la star des marchés, on se les arrache et leur valeur crève tous les
plafonds.
Un beau matin, un "risk manager" oublié dans les caves de la banque se réveille et signale qu'il est temps
de demander à Jef que ses clients règlent leurs “poufs”.
Jef essaie, mais ses clients ne bossant pas, ... broquette.
La banque exige alors le remboursement du crédit et le bistrot fait logiquement faillite, vire ses employés
entrainant la faillite de ses fournisseurs en bibine qui, à leur tour, virent également leurs employés.
Le cours des “Picolobligations”chute brutalement de 90%.
La dépréciation de cet actif vaporise les actifs et donc les liquidités de la banque. Problemos: sa banqueroute
ruinerait trop d'électeurs ("too big to fail" qu'on dit)
La banque est donc renflouée par l'Etat.
Ce renflouement est financé par de nouvelles taxes prélevées chez des employés, les classes moyennes et
un tas de gens qui bossent, ne picolent pas, et qui n'ont jamais mis les pieds dans le bistrot du Jef...
CQFD