Alain Weill voit rouge face à une LCI gratuite..!!

bonjour a tous , Alain Weill voit rouge face à une LCI gratuite....voyez l info ci dessous....a+...malaga..
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Il y a 2h 48min dans Old fashion media par Michel Martins
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La veillée d’armes avait commencé il y a quelques semaines. Mais ce matin, face à la probable annonce lundi par TF1 d’un lancement de LCI en version gratuite sur la TNT, Alain Weill, le patron de NextRadioTV est sorti de sa réserve et a lancé la riposte. Si le gouvernement autorise une troisième chaîne d’information gratuite, BFM TV ne se laissera pas faire. Cette décision signerait l’arrêt de mort de sa chaîne. Il menace de prendre l’opinion à témoin si les règles du jeu sont changées.

Alain Weill, président de NextRadioTv, maison mère de BFM TV, est inquiet et sensiblement énervé. Ce matin, lors d’une conférence de presse en petit comité, il a réaffirmé son opposition totale à l’éventuelle demande de LCI d’être diffusée en version gratuite sur la TNT qui "serait un cataclysme pour l’information télévisée française" et qui reviendrait à "condamner BFM TV". Rien de moins. En effet, après plusieurs semaines de rumeurs persistantes, Nonce Paolini, président du groupe TF1, devrait l’annoncer officiellement lundi. LCI va passer au tout gratuit. Dans un premier temps, ce changement de modèle se limitera à la diffusion sur le câble et le satellite mais il n’aura véritablement d’intérêt que lorsque la chaîne se fera une place sur la TNT. Alain Weill le sait parfaitement. Cependant, TF1 n’a probablement plus le choix. Ses dirigeants doivent admettre que le choix du payant pour LCI a été une erreur. La viabilité de cette stratégie était conditionnée au versement de 15 millions d’euros par le groupe c@n@l+ pour inclure la chaîne dans son bouquet c@n@ls@t. Mais Bertrand Meheut, le président de la chaine cryptée, a décidé d’arrêter l’acharnement thérapeutique. Il ne veut plus jouer les bons samaritains et a annoncé la remise en cause de cet accord. Dans un environnement médiatique plus riche qu’en 2005, cette redevance n’avait plus aucun sens. Les chaînes d’information gratuites, sur la TNT avec BFM TV et iTélé, battent à plates coutures la concurrence payante. Ainsi, LCI enregistre une audience moyenne par quart d’heure sur la journée comprise entre 15 000 et 25 000 téléspectateurs. En comparaison, sur ce même critère iTélé se situe entre 80 000 et 100 000, tandis que le champion français BFM TV atteint 120 000 à 150 000 ! L’accord capitalistique probable entre LCI et Orange semble ne pas changer la donne. Le groupe TF1 devrait maintenir sa décision de faire migrer sa chaîne d’info vers le gratuité sur la TNT.

"On ne se laissera pas faire"
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Le message de Alain Weill, ce matin, a été clair et limpide. "Nous demandons à l’Elysée et au gouvernement de laisser les choses en l’état. Si le CSA autorise la diffusion gratuite de LCI sur la TNT, nous ne nous laisserons pas faire. Nous prendrons l’opinion à témoin, s’il le faut. Nos responsables politiques doivent respecter les engagements qui ont été pris il y a six ans au moment de l’attribution des premières licences TNT". Le patron de NextradioTv laisse ici tomber la langue de bois habituelle des grands dirigeants. Ses menaces aux autorités politiques, à deux mois du vrai début de la campagne présidentielle, sont sans ambiguïté. Pour rappel, le groupe NextRadioTV a obtenu en 2005 une licence pour la diffusion d’une chaîne "généraliste" sur la TNT. Selon Alain Weill, ce n’est qu’à partir du moment où TF1 a refusé de diffuser LCI en gratuit sur la TNT, que la convention avec le CSA a été renégocié avec à la clé un recentrage sur l’information afin de créer un concurrent à iTélé. Le patron laisse ainsi entendre que si le CSA n’avait pas insisté, il n’y serait pas allé. Depuis son lancement, la chaîne BFM TV a perdu plus de 50 millions d’euros, 2010 sera la première année d’équilibre budgétaire, et ses dirigeants escomptent 100 millions de bénéfices dans les trois quatre ans à venir. A condition bien sûr qu’un troisième acteur du gabarit financier de TFI ne vienne troubler la fête. Face à un tel scénario, Alain Weill semble peu confiant dans la capacité de sa chaîne à résister à la nouvelle concurrence.

"Nous prendrons l’opinion à témoin"
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Le communiqué de presse précise noir sur blanc : "Autoriser une chaîne d’information supplémentaire en TNT gratuite, c’est mettre trois chaînes en difficulté (Ndlr : en raison de la dilution probable des recettes publicitaires). Seules les chaines adossées à un grand groupe industriel auraient les moyens financiers de survivre. Ce serait l’unique chaine indépendante, BFM TV, qu’on condamnerait et le pluralisme de l’information à la télévision française qu’on affaiblit".
Le groupe NextRadioTv ne veut en aucun cas subir les conséquences financières des "erreurs stratégiques (initiales) du principal groupe audiovisuel français, largement dominant dans l’univers de l’information". Alain Weill affirme que BFM TV s’y opposera par tous les moyens. Et ces moyens sont évidemment politiques. La campagne présidentielle approche, et LCI pourrait y jouer un rôle clé si elle devenait gratuite, bien que le délai soit un peu court. La question est de savoir si Alain Weill dispose de relais politiques suffisants pour faire entendre sa voix face à au groupe TF1, propriété de Martin Bouygues, un proche de Nicolas Sarkozy. Par chance, il n’est pas seul puisque Bertrand Méheut et c@n@l+, propriétaire de iTélé, sont farouchement opposés à cette gratuité. Le patron de BFM TV n’a d’ailleurs pas hésité à faire part de son étonnement face "à cette majorité présidentielle, qui se veut libéral, mais qui ne respecte pas les règles du marché". Selon lui, les avancées dans le monde des médias sont le résultat de décisions prises par la gauche (notamment Mitterrand pour les radios libres, et Jospin pour la privatisation de RMC et la création de la TNT) et non par la droite. Un coup de sang qui révèle la panique du patron de NextRadioTv et le peu de confiance de celui-ci dans la capacité de BFM TV, première chaîne d’information en continu de France, à s’appuyer sur l’expérience et les compétences de ses équipes afin de lutter contre une concurrence de poids......!!