Menaces sur France 24...!!!

Menaces sur France 24...voyez l info ci dessous....a+...malaga...
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Il y a 1 jour 16h 23min dans Old fashion media par Emmanuel Schwartzenberg
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C’est au moment où la chaîne d’information internationale traverse avec succès son premier baptême du feu que les pouvoirs publics auraient décidé de réorganiser l’audiovisuel. En changeant notamment ses têtes dirigeantes, sans se soucier des conséquences que cela pourrait avoir sur les rédactions entièrement mobilisées.

Un sentiment de dégoût et presque de lassitude. C’est sans doute ce que doit éprouver la rédaction de France 24 qui après bien des vicissitudes risque de traverser une nouvelle période d’agitation interne ; Cela au moment où elle acquiert ses lettres de noblesse, grâce à une couverture des soulèvements du Maghreb dont le ton et la profondeur de vue ont été remarqués. Comme il est impossible de connaître l’audience de la chaîne diffusée 24 heures sur 24, en français, en anglais et en arabe, le premier critère de succès se mesure sur le Net. En janvier 2011, France24.com a compté 10,4 millions de visites et environ 52 millions de pages vues.

De toutes les versions, c’est celle en langue arabe qui connaît la plus forte augmentation avec une hausse, tous pays confondus, de 63% de visites. La croissance de son site internet a été de 80% en Egypte, de 143% au Maroc, de 241% en Algérie et de 976% en Tunisie ! Mohamed Ghannouchi, premier ministre tunisien, Mohamed El-Baradei, prix Nobel de la Paix, Boutros Boutros Ghali, ancien secrétaire général de l’ONU, Rached Ghannouchi, leader islamiste, Mohammed Badie, guide des Frères Musulmans, ont légitimé France 24 en lui accordant des interviews exclusives.
Et c’est au moment où la chaîne traverse avec succès son premier baptême du feu, que le gouvernement français aurait choisi de trancher le conflit qui oppose Alain de Pouzilhac, le président de l’audiovisuel extérieur, et Christine Ockrent, sa directrice déléguée, en rendant un jugement de Salomon. Autrement dit, en faisant tomber ces deux têtes.

Il sera d’ailleurs intéressant de savoir laquelle de ces deux personnalités sera prête à se sacrifier pour sauver la chaîne d’information internationale qui n’est jamais apparue aussi essentielle. Des révoltes germent en Algérie, s’amplifient au Yemen, menacent d’éclater au Sénégal, tandis que la Tunisie et l’Egypte sont dans les prémices de la première phase de leur reconstruction ; jamais depuis la décolonisation l’histoire de l’Afrique n’a mobilisé autant de ressources intellectuelles et journalistiques.
Quand le concours de tous est requis, France 24 comme RFI sont promises à une nouvelle et vaste réorganisation qui aurait, si elle est décidée, et comme c’est toujours le cas, des conséquences sur la hiérarchie et l’organisation des rédactions..

Journalistes indépendants
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Comme l’a révélé le Figaro, Emmanuel Hoog, président de l’AFP, propose de marier son l’agence dont il est le président avec l’audiovisuel extérieur. Une proposition dont l’utilité ne saute pas aux yeux dans la mesure où France 24 comme RFI ont montré qu’elles pouvaient compter sur un vaste réseau de correspondants dont l’indépendance était la première qualité. A moins de le savoir, nul ne pouvait présumer, à la lumière des images retransmises par France 24, que cette chaîne était sous la tutelle du quai d’Orsay. La prudence de la diplomatie française ne se retrouvait pas dans les interventions et les reportages des journalistes en prise directe avec le terrain.
L’AFP a plus souvent fait preuve de réserves dans ses analyses et commentaires. Jean-Pierre Cottet est également cité comme postulant à la course de l’audiovisuel extérieur. Ancien patron de France 5 dont il a fait la renommée, Jean-Pierre Cottet, apprécié au château, était déjà donné dans l’équipe de Rémy Pflimlin à France Télévisions si celui-ci n’avait mis un veto à son arrivée.
Un rappel historique explique sans doute ces deux candidatures. En 2007, après la publication du rapport « France Monde » qui allait donner naissance à l’audiovisuel extérieur, le gouvernement avait retenu quelques personnalités susceptibles de prendre la tête de ce nouveau pôle : Rémy Pflimlin, alors directeur général des NMPP, Pierre Louette, président de l’AFP, Dominique Fagot, président de c@n@l+Overseas, Denis Olivennes, président de la Fnac, Emmanuel Hoog, alors président de l’INA, et Jean-Pierre Cottet, chez Lagardère à l’époque. La plupart des personnalités citées dans cette liste ont pris aujourd’hui des fonctions plus importantes que celles qu’ils occupaient il y a deux ans...
Les dernières évolutions ravivent donc les convoitises du passé. Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, assure que la « fin de la récréation » sera sifflée lors du prochain conseil d’administration de l’AEF du 14 mars. « Préoccupés par le démantèlement de RFI et par la situation de crise au sein de l’audiovisuel extérieur », les syndicats de RFI demandent au tribunal de commerce de Paris de révoquer le 15 février Alain de Pouzilhac et Christine Ockrent. Dans le même temps, les révélations sur sa rémunération annuelle de 750 000 euros, charges sociales et notes de frais incluses, sortent dans la presse. Un conseiller de l’Elysée confie à des proches qu’il faudra verser de confortables indemnités « à l’un comme à l’autre, car ce sont leurs derniers emplois ». Nul ne semble se soucier de la qualité du travail effectué par les journalistes, les correspondants permanents et tous les collaborateurs qui proposent leur concours sur la chaîne ou sur le Net.
Qui voudrait déstabiliser France 24 et l’audiovisuel extérieur ne s’y prendrait pas autrement.
Il n’est pas certain cependant que l’accélération des événements au Maghreb comme en Afrique ne déjouent pas, au dernier moment, les calculs les plus élaborés.......