Véronique Cayla à la tête d’Arte...!!

bonjour a tous , Véronique Cayla à la tête d’Arte...voyez l info ci dessous....a+...malaga...
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le vendredi 23-10-2010... par Emmanuel Schwartzenberg
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La directrice générale du CNC a été préférée à tous les prétendants bien qu’elle n’ait jamais fait acte de candidature. Nul ne peut courir le risque de contrarier le Président !

Comprenne qui pourra. Celui qui avait les compétences pour être nommé à la tête de la présidence d’Arte, David Kessler, ne l’a pas été. Celui qui le souhaitait le plus, Jean-Pierre Cottet, ne l’a pas été.

En revanche, Véronique Cayla, qui voulait rester en fonction à la tête du CNC, sera intronisée lundi, à l’occasion d’un conseil de surveillance extraordinaire convoqué par Bernard Henri Lévy, dont on aura apprécié la discrétion sur ce dossier.

Comme si la nomination du patron de la chaîne franco-allemande ne l’intéressait pas ou, plus vraisemblablement, comme s’il ne pouvait pas intervenir dans ce processus.
Le fait que Nicolas Sarkozy en personne nomme le président de cette chaîne explique cette drôle de nomination. Le Président de la République veut être le seul à décider et imposer son choix à tous.

David Kessler a été éconduit pour la bonne et simple raison qu’il avait été intronisé par Le Monde président de la chaîne avant qu’il n’en ait fait l’annonce officielle. Agrégé de philosophie, ancien directeur du CNC et de France Culture, cet intellectuel continuera d’officier à la mairie de Paris, où il a pour mission de promouvoir la Culture.

Jean-Pierre Cottet éprouvera, quant à lui, beaucoup plus de difficultés à se reclasser professionnellement. Evincé du groupe Lagardère, où il a bénéficié pendant de très longues années d’un enterrement de première classe,- les activités audiovisuelles de ce groupe restant confidentielles-, l’ancien directeur de France 5 voulait être le patron des programmes de France Télévisions, s’il n’avait été repoussé par Rémy Pflimlin, le président des chaînes publiques.

Pied à pied
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Jusqu’au lundi 18 octobre, Véronique Cayla ne souhaitait pas la présidence d’Arte, car cette ancienne directrice des Affaires culturelles de la ville de Paris, lorsque Jacques Chirac en était le maire, considère qu’elle n’a pas fini son travail au CNC.

Il faut, en effet, repenser toute l’économie du cinéma à la lumière du numérique et du lancement de la télévision connectée. Présider une chaîne, a fortiori franco-allemande, la placera sous le feu des projecteurs, ce qu’elle n’apprécie guère. Elle sera en double commande avec les Allemands, contrainte de négocier pied à pied avec eux chaque programme, chaque investissement.

Certains observateurs relèveront que cette nouvelle fonction constitue une petite revanche sur la société MKII, qui l’avait écartée, pour des raisons politiques, de la direction générale. La société fondée par Marin Karmitz produit en effet de nombreux films grâce à Arte.

Imaginer pour autant que Véronique Cayla usera de sa fonction pour régler les comptes du passé serait une erreur. Dans cette affaire, la directrice du CNC s’est d’ailleurs abstenue de toute critique envers les autres candidats, notamment David Kessler, injustement éconduit.


Sitôt l’annonce de sa fonction officielle, le chef de l’Etat devra lui trouver, puisqu’il s’occupe de toutes les nominations, un successeur au CNC. Les noms de Roch-Olivier Maistre, médiateur du cinéma, ancien patron de la Comédie française, et d’Eric Garandeau, le conseiller audiovisuel à l’Elysée, circulent. Là encore, il suffit que le nom du favori se dégage pour que celui-ci soit écarté de la course.................