Etats-Unis : 24 million d'acheteurs de musique volatilisés
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Par Marie-Catherine Beuth le 25 février 2010 12h41
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bonjour a tous, voila une analyse tres lucide sur l industrie du disque..parue dans: electron libre.....a lire ci-dessous ...a+...malaga
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L'industrie du disque peut lancer un avis de recherche. Aux Etats-Unis, 24 millions d'acheteurs de musique se sont volatilisés entre 2007 et 2009, selon une étude de l'institut NPD Group. Le nombre de consommateurs a plongé de 21% sur cette période, tandis que les dépenses par consommateur ont augmenté de ... 2%. Le delta à compenser est énorme.
La musique numérique, partant de très loin, peut afficher facilement des taux de croissance maousse : les dépenses ont progressé de 52% pour atteindre 50 dollars par acheteur par an, en moyenne.
En 2009, 34,6 millions de personnes ont acheté de la musique numérique, en légère baisse par rapport à 2008 où 35,2 millions de personnes avaient payé pour des téléchargements etc. Selon NPD Group, ce sont de nouveaux consommateurs qui se sont vite découragés qui expliquent ce recul.
L'industrie du disque ne peut s'en prendre qu'à elle-même dans ce que l'on peut appeler sa "déconfiture" :
1) Elle aurait du élaborer un nouveau modèle économique avec l'avènement du numérique dès avant l'an 2000
2) Elle a suivi une "politique" éditoriale débile avec des émissions comme la Star'Ac qui lui a fait croire à des gains faciles alors que ce n'était que de la stratégie de court terme qui la menait droit dans le mur
3) Elle a rééditer les vinyls de façon chaotique en CD sans toujours respecter les oeuvres d'origine
4) Elle a recruté des directeurs artistiques incultes en musique car son objectif principal était de satisfaire les actionnaires et non ses clients potentiels
5) Elle a créé le concept d'artiste jetable dès le premier faux pas alors que des Brel, Barbara ou Higelin n'auraient jamais percé dans de telles conditions
6) Elle a une politique de prix en total décalage avec l'évolution du pouvoir d'achat, des jeunes en particuliers, qui ont, aujourd'hui, d'autres priorités (jeux vidéo, téléphonie mobile, fringues, etc.)
L'industrie du disque n'est pas encore au fond du trou car les clients potentiels n'ont plus confiance dans ces marchands de soupe qui ne connaissent rien à la musique.
Personnellement, je ne paierais JAMAIS 0,99 euros pour un morceau de musique compressé.
Si l'industrie du disque veut, aujourd'hui, "sauver les meubles" (un peu),
elle doit mettre sur pied un portail unique regroupant l'ENSEMBLE des catalogues car sinon il sera toujours plus facile de trouver ce que l'on cherche en p!r@t*** qu'en payant. Un titre numérisé et compressé ne devrait pas excéder 0,20 euros et 0,30 euros pour un titre non compressé (format wave ou aiff).
A force de scier la branche sur laquelle elle était assise, l'industrie musicale s'est littéralement suicidée.
C'est un suicide parfaitement réussi !